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Une fière leçon !

« Marchez comme des enfants de lumière »
(Épître aux Éphésiens, V, 8)

Parents, maîtres et éducateurs, nous avons pour mission de mener les âmes des enfants vers la Lumière qui sera le chemin de leur vie et leur bonheur. Chaque semaine, nous vous proposons de découvrir quelques paroles de guides et de témoins pour éclairer notre propre route à l'aune de cette parole de saint Thomas d'Aquin : “Ne regarde pas à celui qui parle, mais tout ce que tu entends de bon, confie-le à ta mémoire.” (Seize conseils pour acquérir le trésor de la science). Bonne lecture !

« Je me promenais dans un chemin creux et ombreux de la campagne, quand j’ai rencontré, derrière un fourré, et trois brebis, une vieille pliée en deux sur son bâton. Comme je dois connaître tout le monde, je lui ai dit : « Bonjour, Catinelle. » Elle s’est redressée à moitié et m’a répondu : ‘Bonjour, monsieur le Curé et la compagnie. – Comment, grand-mère ? Je suis tout seul, où voyez-vous la compagnie ? » Elle s’est redressée entièrement, et j’ai vu son visage creusé de rides et ses yeux clairs et encore beaux. Elle m’a dit gravement : « Et l’ange gardien, qu’en faites-vous ? – Mère, pardon. J’allais oublier l’ange gardien ; je vous remercie de me l’avoir rappelé. »
J’avais reçu une fière leçon. Le peuple chrétien garde les traditions que les intellectuels abandonnent. Les sources ne se perdent pas, comme on le croit parfois ; elles descendent d’un étage dans le sous-sol. Rentré chez moi, je me suis mis à réfléchir sur ma négligence et sur mon orgueil, qui n’est que sottise. Pour réparer le passé, j’ai voulu écrire une prière toute neuve, une prière pour moi tout seul, naturellement en latin, la langue des anges, la langue de l’Eglise catholique au ciel et sur la terre.

Angele sancte Dei,
Frater et amice,
Custos corporis mei et animae meae,
Oro te pius et supplex,
Averte a me omnia pericula et omnes tentationes ;
Refove in me amorem Sanctissimae Trinitatis
Quae me tibi commisit
Et deduc me in via salutis
Ad vitam aeternam.

Je ne traduis pas, parce que cette prière que je dis tous les jours est un secret entre mon ange et moi. »

Monseigneur Jean CALVET (1874-1965)
Professeur de Lettres, Recteur de l’Institut Catholique de Paris

« Pour la majorité de nos lecteurs, cependant, nous pensons qu’une traduction ne sera pas malvenue. Nous la présentons avec la bénédiction du bon prélat qui, du haut du ciel, ne nous tiendra pas rigueur de dévoiler son secret :
Saint ange de Dieu,
Mon frère et mon ami,
Gardien de mon corps et de mon âme,
Je vous en prie, pieux et suppliant,
Écartez de moi tout péril et toute tentation ;
Réchauffez en moi l’amour de la très sainte Trinité
Qui m’a confié à vous,
Et conduisez-moi dans la voie du salut
Jusqu’à la vie éternelle . »

Monseigneur Jean CALVET (1874-1965)
Professeur de Lettres, Recteur de l’Institut Catholique de Paris


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