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C’est un mendiant ! Je l’épouserai.

« Marchez comme des enfants de lumière »
(Épître aux Éphésiens, V, 8)

Parents, maîtres et éducateurs, nous avons pour mission de mener les âmes des enfants vers la Lumière qui sera le chemin de leur vie et leur bonheur. Chaque semaine, nous vous proposons de découvrir quelques paroles de guides et de témoins pour éclairer notre propre route à l'aune de cette parole de saint Thomas d'Aquin : “Ne regarde pas à celui qui parle, mais tout ce que tu entends de bon, confie-le à ta mémoire.” (Seize conseils pour acquérir le trésor de la science). Bonne lecture !

27 mars 1902 : Dialogue au seuil de l’église : – Comment se fait-il, madame Bloy, dit une mercière, qu’on ne vous voit jamais parer les autels, comme font toutes ces dames ? – C’est parce que je n’en suis pas digne. – Comment pouvez-vous dire cela ? Vous, une personne si pieuse, qu’on voit toujours à l’église ? – C’est vous, madame, qui êtes pieuse, puisqu’on ne vous y rencontre que le dimanche, ce qui prouve que vous n’avez besoin de Dieu qu’une fois par semaine. Mais nous autres qui en avons besoin tous les jours, nous sommes évidemment de la canaille.

Léon (1846-1917) et Jeanne Bloy (1859-1928), Pèlerins de l’absolu
Écrivain, essayiste

« En 1889, à quarante-quatre ans, Léon Bloy était en passe de devenir, comme son ami Verlaine, une épave. L’alcool qui faisait tant de ravages chez les écrivains d’alors le guettait. Son mariage le sauva de la bohème et lui permit de composer environ trente volumes dont la moitié sont de premier plan. Un jour, chez une amie de Barbey d’Aurevilly, Jeanne Molbech, la fille du poète danois, rencontra Léon Bloy et fut bouleversée tant par son aspect que par sa conversation. – Qui est cet homme ? demanda-t-elle après son départ. La réponse fut foudroyante, implacable dans son absolu, la forçant à prendre parti immédiatement : – UN MENDIANT, dit l’amie. Quelque temps après, elle le retrouva chez le poète François Coppée : (…) la vieille bonne l’ayant introduit, nous nous mîmes à causer, pendant qu’il trempait un morceau de pain dans le vin offert par Augustine : – Mademoiselle, vous me voyez dîner, me dit-il… Et c’est alors que commença cette conversation inoubliable… Au moment de le quitter, la luthérienne sincère qu’était Jeanne Molbech ne put s’empêcher de lui faire la remarque suivante : – Comment cela se fait-il, Monsieur, que vous, un homme supérieur, vous soyez catholique ? – C’est peut-être à cause de cela que je le suis ! répondit Léon Bloy. Par amour pour Bloy, par désir de vérité, par soif de Dieu, Jeanne Molbech n’hésita guère à se convertir. Elle fut une convertie par amour, aux deux sens du terme : amour divin, amour humain intimement confondus. Les étapes de cette conversion sont marquées dans l’admirable recueil des Lettres à sa fiancée, où Léon Bloy, cet écrivain d’une férocité légendaire, se montre sous son jour véritable de douceur et de tendresse. »

Léon (1846-1917) et Jeanne Bloy (1859-1928), Pèlerins de l’absolu
Écrivain, essayiste


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