« La patience est douée de longue persévérance. Pour aucune fatigue elle ne tourne la tête en arrière. Elle va toujours de l’avant, derrière l’humble Agneau dont si grandes furent la patience et la douceur que jamais sa voix ne s’éleva pour une plainte. »

Sainte CATHERINE de SIENNE (1347-1380)
Tertiaire dominicaine mystique

« O patience, que tu es aimable ! O patience, que d’espérance tu donnes à qui te possède ! O patience, tu es une reine qui domine sur la colère et n’est pas dominée par elle ! O patience, tu fais justice de la sensualité propre quand elle veut redresser la tête par la colère. Tu as dans la main le glaive à deux tranchants, qui tranche, qui extirpe la colère, l’orgueil et cette moelle de l’orgueil qui est l’impatience ! Et ces deux tranchants sont la haine et l’amour. Tu portes un vêtement de soleil, vêtue que tu es de la lumière de la connaissance véritable de Dieu et de l’ardeur de la divine charité. Tu jettes des rayons qui vont frapper ceux qui te font injure ; tu jettes les charbons ardents de la charité sur leur tête. La haine de leur cœur est brûlée et consumée. Oui, ô douce patience fondée sur la charité, tu portes du fruit dans le prochain et rends honneur à Dieu. Elle est semée, ta robe, d’étoiles qui sont les différentes vertus. La patience, en effet, ne peut se trouver dans l’âme sans les étoiles de toutes les vertus. La connaissance de soi la précède, comme la lumière de la lune dont s’illumine la nuit. Et puis vient le jour, l’éclat et l’ardeur dont la patience est vêtue comme le soleil. Qui donc ne s’enamourerait de cette si douce chose qu’est la patience ! »

Sainte CATHERINE de SIENNE (1347-1380)
Tertiaire dominicaine mystique