(Épître aux Éphésiens, V, 8)
Parents, maîtres et éducateurs, nous avons pour mission de mener les âmes des enfants vers la Lumière qui sera le chemin de leur vie et leur bonheur. Chaque semaine, nous vous proposons de découvrir quelques paroles de guides et de témoins pour éclairer notre propre route à l'aune de cette parole de saint Thomas d'Aquin : “Ne regarde pas à celui qui parle, mais tout ce que tu entends de bon, confie-le à ta mémoire.” (Seize conseils pour acquérir le trésor de la science). Bonne lecture !
L’œuvre d’art liturgique balaie pédagogie, bigoteries, bondieuseries, chez ceux toutefois qui se livrent à son grand souffle.
Mère Geneviève Gallois (1888-1962)
Moniale et artiste
« Ma mère avait choisi notre école avec beaucoup de soin. J’ai passé les trois dernières années de ma scolarité chez les dominicaines du Saint-Nom-de-Jésus. Mme Fourcade, en troisième, eut bien du mal à me donner la clé de ce qu’était une dissertation. Une fois j’eus un « 14 » à un devoir sur Mme de Sévigné. Ce jour-là mon professeur écrivit sur le devoir : « Comme quoi l’amour, même celui d’une vieille marquise, peut aider à bien faire les choses ». Mme Pinsolle, mon professeur de français de première, était également notre bibliothécaire. Cette enseignante avait une telle façon de parler des livres qui lui avaient plu que l’on avait toujours envie de les lire, et surtout le courage de poursuivre si les premières pages nous rebutaient un peu. À l’âge des grands enthousiasmes littéraires, c’est grâce à elle que je découvris plusieurs des ouvrages qui devaient marquer ma jeunesse : tous les romans de Pearl Buck, d’Archibald Cronin, d’Axel Munthe, d’Elizabeth Goudge ; mais aussi l’Étoile au grand large, de Guy de Larigaudie ; les livres d’Antoine de Saint-Exupéry, Courrier Sud, Vol de nuit, Terre des hommes ; les récits retraçant les aventures héroïques des pionniers de l’aviation, Guynemer, Mermoz… J’admirais le courage de Guillaumet, surtout lorsque son avion s’est posé dans les Andes et qu’il a dit : « Ce que j’ai fait, aucune bête au monde ne l’aurait fait ». J’étais fascinée par la personnalité du père de Foucauld, par celle de Lyautey, dont j’avais lu des écrits bien avant de partir pour le Maroc ou l’Indochine. »
Geneviève de Galard (1925)
Infirmière militaire française
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